Le sociologue tente de comprendre pourquoi l'équipe de France de football souffre d'une image dégradée dans l'opinion publique. Il examine les tensions existant entre, d'une part, des joueurs au sommet de la réussite sportive et économique, porte-parole et exemples des classes populaires et, d'autre part, des journalistes, soumis à une forte concurrence professionnelle, avides de scoops.
Les auteurs différencient deux modes de revendication chez les jeunes issus de l'immigration dans les années 80 et en 2005 et comment ils ont été influencés par le contexte politico-socio-économique.
« La France invisible, ce sont des populations qui, malgré leur nombre, sont masquées, volontairement ou non, par les chiffres, le droit, le discours politique, les représentations médiatiques, les politiques publiques, les études sociologiques ou se retrouvent enfermées dans des catégorisations dépassées qui occultent leurs conditions d'existence. » (Extrait de la 4e de couverture).
Education, intégration, inégalités... Au sommaire de ce dossier notamment : L'échec du "modèle républicain" ? : réflexion d'une sociologue ; La discrimination négative : le déficit de citoyenneté des jeunes de banlieue ; Des " marcheurs " de 1983 aux " émeutiers " de 2005 : deux générations sociales d'enfants d'immigrés.
Correspondance entre Stéphane Beaud, sociologue et Younes Amrani, emploi-jeune dans une bibliothèque municipale. A travers les lettres, surgissent les différents aspects de l'histoire personnelle et familiale de Younes Amrani et les contradictions qui le traversent.
Enquête sur la situation des ouvriers en France à la fin du XXe siècle.
Ce guide s'adresse aux étudiants qui souhaitent entreprendre un enquête de terrain pour un mémoire ou une thèse dans les disciplines comme la sociologie, l'ethnologie, les sciences politiques.
De quoi est faite la violence urbaine qui surgit de manière récurrente à la périphérie des grandes villes de France ? Qui sont vraiment les jeunes qui y participent ? Par quel cheminement en viennent-ils à défier l'ordre public, les personnes et les biens ? Pour répondre à ces questions, les auteurs ont appliqué leur méthode d'investigation à une émeute survenue en juillet 2000 à Montbéliard.
"80 pour cent d'une génération au bac" : ce mot d'ordre, lancé en 1985 comme objectif de l'enseignement secondaire français, fait l'objet d'un consensus politique comme moyen de juguler le chômage des jeunes. L'auteur raconte, à travers le portrait de jeunes d'un quartier HLM à forte composante immigrée, les illusions et les désillusions de ces "enfants de la démocratisation scolaire". S'appuyant sur une enquête de dix années, il nous fait entrer dans l'univers de ces jeunes qui ont dû se frayer seuls un chemin dans le système scolaire. L'auteur met ainsi en lumière l'ambivalence de la politique volontariste de démocratisation scolaire.
Dans cet article qui traite d'une émeute urbaine à Montbéliard le 12 juillet 2000, les auteurs tentent de montrer, à partir d'une enquête de terrain menée de longue date dans la région ouvrière de Sochaux, l'intérêt et la nécessité d'étudier avec une profondeur historique le phénomène social des " émeutes urbaines ". Au-delà des aspects locaux et des transformations morphologiques des quartiers HLM, ils invitent, dans cette étude de cas, à effectuer un détour par l'étude conjointe des transformations des rapports de travail dans les entreprises et des rapports entre générations, du mode de constitution de la personnalité sociale des enfants d''immigrés et de l' "agressivité " de la fraction la plus démunie de ce groupe social hétérogène.
A partir de témoignages de militants issus de l'immigration maghrébines, l'auteur a mis en avant la contradiction suivante : si les témoins s'estiment intégrés à titre individuel, à titre de porte-parole ils insistent sur l'absence s'insertion du groupe qu'ils souhaitent représenter. Ce décalage vient du fait qu'ils se trouvent en position d'intermédiaire.
Synthèse d'une étude présentant les principaux résultats, qui avait pour objet d'étudier le problème de l'immigration à travers une approche socio-historique d'un siècle d'intégration des immigrés dans le pays haut-lorrain. Les différents éclairages donnés permettent de comprendre l'importance des communautés d'origine, ancrées dans la société d'accueil. Définies comme des passerelles nécessaires entre le pays d'origine et le pays d'accueil, elles participent au processus d'assimilation qui s'accélère et se peaufine à la seconde génération.
L'enquête effectuée sur l'utilisation que font les chercheurs spécialistes de l'immigration du concept : intégration a mis en valeur à la fois la diversité des définitions recouvertes par ce terme et l'abandon progressif du concept : assimilation forgée par les pères fondateurs de la sociologie française et américaine.
La mémoire de l'immigration est un instrument essentiel à la compréhension des mécanismes qui président à l'intégration des étrangers. L'histoire du terme «assimilation», par exemple, de ce qu'il recouvre en France ou aux Etats-Unis, permet de mettre à jour les concepts qui ont servi aux pères fondateurs de la sociologie française ou américaine pour défendre la cause des immigrants. En matière d'immigration aussi, il faut faire une place à la recherche fondamentale et la distinguer de la recherche appliquée.